La reine choisit, pour la construction
du nid, un endroit sec et humide, généralement dans une prairie, où la nature
du sol est assez sablonneuse. En effet, cela permet de faciliter le creusage de
la fourmilière, et assure à la structure, une solidité efficace. Aussi cela
permet de garder une humidité importante, essentielle à la colonie. Ce type de
nid est appelé structure hypogée, c’est-à-dire composé de galeries et de
chambres, que nous détaillerons dans la partie suivante. On trouve des nids de
Lasius jusqu’à 2400 mètres d’altitude. On peut le reconnaître
visuellement grâce à son dôme qui dépasse légèrement du sol.
La forme du nid varie d’une colonie
à une autre. En effet, elle dépend de la nature du sol, de l’humidité, de
la température. La colonie adapte le nid à l’environnement pour pouvoir
prospérer de façon efficace. Cela montre l’étonnante capacité des fourmis
à s’intégrer dans toutes sortes de milieu. De cette façon, la fourmi a réussi
à coloniser le monde grâce à son étonnante capacité d'adaptation.
Lorsque la jeune reine, qui vient d’être fécondée, se pose sur l’endroit qu’elle pense adéquate, elle commence dès son arrivée à creuser la chambre nuptiale, où elle restera toute sa vie. Puis, dès que la reine a mis au monde assez d’ouvrières, ces dernières s'attèlent alors à l'édification du nid. Celle-ci est le résultat d’une action commune. C'est l’ensemble de la colonie qui décide l'endroit où vont se construire les différentes salles.
Pour la construction du nid, les fourmis
utilisent aussi bien leurs pattes que leurs mandibules. Les unes pour le
terrassement, les autres pour la maçonnerie. Les mandibules permettent de
transporter la terre pour le creusage des galeries, et les pattes servent à façonnées
les parois.
Il n’est pas rare qu’une colonie de lasius possède plusieurs nid, qu’elles habitent en fonction de la période. Aussi, si une perturbation vient gêner la colonie, elle s’exile dans le nid secondaire, emportant œufs, larves et reine.
Ces fourmilières sont donc composées d’un ensemble de chambres, variant en taille, dont la fonction est pensée à l’avance. Ces chambres ont une surface plane et sont reliées par des galeries assez larges pour permettre la circulation en double sens. Celles-ci peuvent se trouver jusqu'à une cinquantaine de centimètres. A cette profondeur, on trouve notamment la chambre nuptiale, ainsi que la chambre où sont entreposés les œufs avant leur stade larvaire.
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Nous allons, pour mieux comprendre cette organisation bien réfléchie, étudié les chambres les unes après les autres :
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La chambre nuptiale : la reine y passera sa vie en entière, sans
jamais en sortir. Là, elle est choyée par des dizaines d’ouvrières, amassées
autour d’elle. La seule mission de la reine est de pondre les œufs, assurant
la prospérité de la colonie, qui sont directement pris en charge par les ouvrières.
- Les couveuses : là sont entreposés les œufs, pondus par la reine. Située à une profondeur conséquente, elle permet de garder les œufs à une température constante, quelle que soit la température extérieure. Lorsque les œufs atteignent le stade larvaire, les ouvrières les transportent jusqu’à une prochaine salle.
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Les greniers à grain : les fourmis y entreposent les provisions de
graines, récoltés pendant la belle saison. Ces stocks leur permettront de tenir
les hivers, rigoureux et long.
- Les greniers à viande : comme pour les greniers à grain, les fourmis stockent les proies tuées et rapportées au nid. Elles sont constituées essentiellement d’insectes.
- Les étables à pucerons : en échange de la source de nourriture que leur procure les pucerons, les fourmis offrent aux pucerons une protection contre les autres prédateurs. Les lasius ont mis au point des chambres capables d’héberger leurs hôtes généreux. Situées autour d’une racine d’un arbre, elles permettent aux pucerons de se nourrir de la précieuse sève qui leur permet de produire le miellat dont raffole les fourmis.
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Le solarium : situé au sommet du nid, le solarium accueille les
cocons et les larves. En effet, cette chambre reçoit toute le chaleur du soleil
ce qui lui offre une température optimale pour le développement des cocons et
des larves.
- Salles de gardes : les soldates y sont rassemblées, près à intervenir à la moindre alerte. Plus développées que les autres ouvrières, les soldates possèdent des mandibules acérées et puissantes. Elles s’entraînent entre elles lors de combats modérés, afin d’être mieux préparées à d’éventuelles attaques. Digne d’un film de guerre !