La communication tactile tient une place importante dans organisation sociale des fourmis. C’est d'ailleurs, après la communication chimique, la forme d'expression la plus employée. Elle est rendue possible grâce aux antennes, très sensibles au touché.
Chez les fourmis, l'usage des antennes est employé le plus
fréquemment lors des échanges de nourriture, appelés trophallaxies. L'échange se fait après une série de stimulations : l'individu
quémandeur plonge sa patte dans la gorge de la fourmi donneuse
ce qui provoque chez sa congénère une régurgitation de nourriture liquide. La nourriture destinée à être
partagée est stockée dans le jabot social, sorte d'estomac secondaire destiné
à la colonie.
La trophallaxie a plusieurs fonctions :
elle permet d'alimenter les ouvrières qui n'ont pas le temps d'aller chercher
de la nourriture, mais aussi la reine et les larves, qui ne peuvent se
déplacer. Elle créé aussi un contact social et une solidarité entre les
membres de la colonie. Enfin, La trophallaxie contribue à la constitution de
l'odeur de la fourmilière, qui comme évoquée précédemment, est en
perpétuelle changement. Il peut arriver que
certaines fourmis soient rejetées de leur colonie parce qu’elles ne
pratiquaient pas assez régulièrement la trophallaxie.
Comme nous l’avons vu en amont, la communication tactile occupe aussi une place complémentaire à la communication chimique. On la retrouve notamment dans le cas du recrutement de congénères, pour l'exploitation d’une source alimentaire ou l'émigration, mais aussi dans la relation ouvrière-couvain.
Chaque espèce de fourmi utilise cette forme de communication différemment et en fonction de son mode de vie. Ainsi, les fourmis tisserandes émettent des vibrations, grâce à leur antennes, autour de la tête des larves pour déclencher la sécrétion de la soie nécessaire à la construction de leurs nids.
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