La communication visuelle est de moins en moins utilisée, au profil de la communication chimique, plus efficace et plus sûre. Cette forme d'expression a cependant longtemps été un moyen très utilisé pour dialoguer et il en reste encore quelques témoignages chez certaines espèces.
Lorsqu'une
Tisserande se lance dans la construction d'un nouveau nid, elle commence par
agripper une feuille pour la courber. Elle sera immédiatement rejoint par son
entourage
qui aura aperçut la scène et qui l'aidera dans sa tâche. C'est ainsi qu'elles
pourront rejoindre les bords de deux feuilles pour les tissées entre elles.
Certaines fourmis d'Amérique du sud, l'utilisent pour prévenir
leurs congénères de la présence d'une source de nourriture. Lorsqu’elles
rencontrent une grosse graine, et qu'elles sont incapables de la rapporter
seule, elles tournent alors autour de celle-ci
jusqu’à ce que d’autres ouvrières viennent l’aider
à la transporter au nid.
Chez les Tétraponeras, lorsque les larves ont un besoin en nourriture, elles remuent simplement la tête pour que, rapidement, une ouvrière intervienne pour lui ingurgiter de la nourriture liquide de bouche à bouche.
La communication visuelle varie d'une espèce à une autre
mais aussi selon les individus. Ainsi, les mâles et les reines possèdent 5
yeux : deux yeux composés d'une multitude de facettes, comme chez les
ouvrières, mais aussi
de 3
ocelles. Ces derniers, disposés en triangle
offrent une vision infrarouge supplémentaire, qui détecte les sources de
chaleur.
« Ces yeux surnuméraires sont en fait
des capteurs infrarouges qui lui permettent de détecter a distance n’importe
quelle source de chaleur, même dans l’obscurité la plus totale. »
La
vue est aussi très utile lors de retour au nid, lequel ne s’effectue pas
toujours grâce à l’odeur. En effet, il
semblerait que les fourmis disposent de point de repère pour s’orienter. Une
expérience toute simple, consistant à extraire une fourmis de sa colonie et à
la placer à quelques mètres de celle-ci, a permis de le prouver. Désemparée,
l’ouvrière courre dans tous les sens jusqu'à un point 'A' où elle file en ligne
droite vers le nid. L’opération est répétée plusieurs fois avec les mêmes
résultats ; ce n’est qu’à partir du point 'A' que l’ouvrière
retrouve le chemin du nid. Selon toute vraisemblance, l’ouvrière a reconnu ce
point A.