La communication entre les ouvrières et la reine
« Ce monument vivant est là, tout près de lui, comme autrefois, sauf qu’elle est humidifiée et caressée par une vingtaine de jeunes ouvrières serviles… »
Il est surprenant de constater à quel point les individus d’une colonie sont
attachés à leur génitrice. Certes, elle est la garante de la colonie mais est-ce une raison suffisante pour manifester une telle servitude à son égard. 
La réponse est non.
En réalité cet étrange phénomène est principalement du à la sécrétion de phéromones comportementales, émises par les reines à l'intention des ouvrières. En effet, pour se faire reconnaître, la reine utilise des signaux chimiques pour afficher sa fertilité. Les ouvrières la reconnaissent donc de cette manière. Ce sont ces phéromones qui sont responsables des phénomènes d'attraction qui se manifestent de trois façons différentes :
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L'attroupement des ouvrières est la manifestation la plus visible de l'attraction de la reine. On désigne souvent ces agrégats sous le terme de « cour royale».
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Le léchage du corps de la reine par les ouvrières n'a par pour fonction première de nettoyer la reine, comme on l'a longtemps pensé. Il a en fait pour but de recueillir des secrétions attractives qui présentent des informations émises par la reine.
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Le transport de la reine intervient en particulier lorsque la société est en danger. Selon
sa taille, le transport peut se faire par portage ou par simple tiraillement : la reine est saisie par les mandibules ou par
les antennes puis elle est tirée vers un lieu sûr. Il
en va de même pour les sexués qui, une fois à
l'extérieur du nid, sont tentés par instinct de prendre leur envol.
Pour montrer à quel point l'odeur de la reine est responsable de l'agrégation des
ouvrières autour de leur génitrice, des scientifique ont pris soin de mettre au point une expérience intéressante. Ils ont imbibé des supports
variés (papier-filtre, moelle de sureau) avec l'odeur de la reine, ainsi que
des supports témoins d'une tout autre odeur, qu'ils ont introduits dans un nid
dépourvu de reine. Alors que les supports témoins sont négligés, les supports
se référant à la reine provoquent une réaction chez les ouvrières qui se regroupent
alors autour pour les lécher ou encore les transporter.
La place de la reine dans la fourmilières dépend donc en partie des phéromones qu'elle émet.