Comment traiter
la communication chimique sans mentionner la communication sexuelle, sujet
incontournable étant
donnée que c'est lors du vol nuptial qu'interviennent les
plus complexes et les plus grands nombres d'échanges de phéromones.
Les festivités commencent généralement au printemps et se poursuivent durant tout l'été. C'est en cette saison qu'ont lieu les vols nuptiaux.
« Les femelles font vrombir leurs quatre ailes. Toutes ces odeurs de
mâles murs
ont porté leur appétit sexuel à son comble. »
Ce ne sont pas toujours les mâles qui attirent les femelles. Chez certaines espèces, c'est l'inverse qui ce produit. De même, les femelles n'emploient pas les même phéromones pour exciter leurs partenaires, souvent au nombre de trois.
Différentes glandes
entrent en jeu.
Chez les mâles, ce sont les glandes mandibulaire, chez les femelles les glandes
tergales ou phygidiales. Vous pourrez localiser ces glandes sur la page
consacrée aux phéromones. La photo
ci-contre prise au Microscope Électronique à Balayage montre une glande
phygidiale.
S'échappent de la glande mandibulaire des mâles, deux composants actifs connu : l'alcool methyl-6methylsalicylate et la moléine, spécifiquement responsable de l'excitation des femelles. D'autre phéromones sont parfois sécrétées par le mâle lors du vol nuptial mais ceux-ci n'interviennent pas de la même façon. La cétone methyle-4hexonone-3 et l'alcool methyl-4hexanol-3 par exemple, semblent être impliqués dans le processus d'essaimage en induisant une sortie massive des ouvrières qui protégeraient alors les ailés. Pour plus d'informations sur les alcools et les cétones, passez votre souris sur chacun des schémas ci-dessous pour obtenir des informations détaillées.
alcool cétone
« Une troisième vague de femelles s'élance à l'assaut des nuages.
Plus de cinquante oiseaux se trouvent sur son chemin. C'est un carnage. Aucune
survivante. »
Certaines espèces possèdent des reines aptères,
c'est-à-dire sans aile. Elles sont appelées ergatoïdes et ont perdu
leurs ailes au cours de l'évolution. C'est parfois le cas des colonies
polygynes, qui possèdent plusieurs reines. Les jeunes reines, non fécondées,
sortent à l'extérieur du nid pour être fécondée par les mâles. C'est elles
qui attirent les mâles grâce à la glande Tergale. Puis elles retournent dans
la fourmilière pour se mettre à la ponte. La reine des polyergus, fourmis
esclavagistes, l'est par exemple, comme on le voit sur la photo.
Les entomologistes ont pu constater que d'autres glandes interviennent dans la communication sexuelles comme la glande à poison qui semble jouer un rôle prépondérant lors de la reproduction chez certaines espèces.